mardi 8 mai 2007

TOUT en GALLO : © Le R’nard et la CONI , cé en Gallo, à dire tout haou, la fable du Corbeau et du Renard, voir message suivant

Le R’nard et la CONI

Un jour Enn’ coni à perch sus un feutiaou,
TenE d’dans sa pec un biaou fromaïge ,
Mé qui puE la kErven.

V’la ti pas qu’un vieux r’nard
qui tE mussE dans son treu,
S’dit : “ Cré nom de h’ui, qua cé-t’i qui pu tant qu’çà ? ”

I sortit du treu au y’où qui tE mussE
Et le v’là qui s’mit à couri.

Et i finit par trouvE not’ ouasiaou.

“ Salut la coni ! T’as ti bonn’ minn’ anE !
Tu té ben amendE, de d’pé qu’on s’tE vu
Sans menti, un p’tit qua d’pus,
j’te r’connéssé pas
Té vra bell’ ô ta pecqu’ jaounn’ et ta queue d’pie”

Quand la coni, Ell’ oui çà,
Ell’ n’en crut pas sé z’orEill’
Et Ell’ s’léssit alobE comme un vra bobias

Ell’ ouvert la pec, et v’là l’formaïg’ qui chE.

Ossiteu le r’nard,
I s’jEtt’ sus l’formaïg’ qui vient d’chEtt’,
Et i l’sup bé vitt’

Quant i y’u la panss’ bé gonflE,
I di à la coni :

“ Pauv’ bobiass’, té bét, té naïr,
té chupE comm un geas
Et tu tt’crE cor bell’
Enn’ aout’ fa , mang’ don ton fromaïg’
Au lieu d’te faire dElobE
Et d’EcoutE lé siens qui t’content dé boniments ! “

La moréll’ de c’t’histouèr’ ?

“ Té bézE, si tu t’fais abobE ! ”

Sacré patrimoine ! Voici par Jean de la Fontaine : cette sévère fable contre la vanité des hommes

le CORBEAU et le RENARD

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenoit en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :

« Hé! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli! que vous me semblez beau!
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »

A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.

Le Renard s'en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »

Le Corbeau, honteux et confus,
jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendroit plus.

dimanche 6 mai 2007

Notre patrimoine : les Vespasiennes de fin du siècle dernier, à six places !... encore en usage !

...

Trois comptables se retrouvent dans un bar à la sortie d'un congrès. Ils se boivent une mousse chacun puis vont pisser tous ensemble.
Le premier se secoue, va se laver les mains puis se les sèche longuement avec force serviettes.
- Dans ma boîte on nous apprend à être méticuleux ! dit-il.
Le second se lave les mains et se les sèche minutieusement avec toute la surface utile d'une seule serviette.
- Dans ma boîte, on nous apprend à être méticuleux, et efficaces aussi.
Le troisième sort sans se laver les mains.
- Dans ma boîte, on nous apprend à ne pas se pisser dessus !

L'empire romain
l’Empereur Vespasien Celui qui disait : " Un empereur doit mourir debout " et qui mourut couché fit disséminer dans Rome de grandes urnes d’argile dont le public pouvait faire usage . il créa une taxe sur les urines, appelée Chrysagyre, payable tous les quatre ans par tous les chefs de famille, au prorata des personnes vivant sous leur toit, et même des animaux (chiens, ânes, bêtes de trait, etc.…) qui pourtant n’utilisaient pas les dites urnes !

Comme toutes les grandes cités, Paris eut à résoudre le problème de Vespasien.

" De par le Roi, il était interdit de satisfaire aux besoins naturels ", écrit Thévenot de Morande, qui signale l’initiative de M. de Sartines, lequel vers 1770 "fit disposer des barils d’aisance à tous les coins de rue".

le comte Claude-Philibert de Rambuteau sut magistralement résoudre le problème, nommé par Louis Philippe préfet de la Seine en 1833, il décide de faire bâtir les première Vespasiennes, Des 1841 elles fleurissent un peu partout sur les trottoirs de la capital, le public les dénommera bientôt " colonnes Rambuteau ".

Deux ans plus tard, selon un relevé administratif du 25 Avril 1843, il y en existe quatre cent soixante dix huit.

C’est au cours de sa délibération du 16 mars 1961 que le conseil municipal de Paris décide la disparition progressive des Vespasiennes Avec, en contrepartie La création de lavatories souterrains.

Le mot Français de Vespasienne a été créée aussitôt après la décision de Rambuteau : on le trouve pour la première fois en 1834 … dans le "Journal des Femmes". Il va disparaître au profit d’un autre: la Sanisette

La Sanisette marque déposée est apparue à Paris au tout début des années 1980, elle abrite des toilettes publiques dont l’accès est payant et le nettoyage automatisé.

samedi 5 mai 2007

ça , aussi , ça fait partie du patrimoine: un ami me l'a dit !

A propos des élections , j'ai entendu hier :
" Mordu du chien, mordu de d'la chienne
on é mordu, quand d'mêmm' "
Expression relative à la façon de voter pour celui-ci ,
ou pour celui-là : cé du pareil au mêmm'

Voir la suite : pas piqué des vers ! et ça date de fin du XIXeme!!

"Ô bon électeur,


inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour un sou, les journaux, grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau; si, au lieu de t'arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes; si tu lisais parfois, au coin de ton feu, Schopenauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur les maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d'avance le nom de ton plus mortel ennemi."

Octave Mirbeau "La grève des électeurs" /Le Figaro/, 28 novembre 1888

mardi 1 mai 2007

Tout en Gallo: © une autre façon de raconter Le loup et l'Agneau , à dire tout haou,

Y’avE t’y pas un p’tit mouton
Qui bEvE dans Enn’ jolie riviErr’
Au y’où que l’lisiE avE cor point coulE

Tout d’un coup , arrivit un grand loup EfflanquE
Maouvé comm Enn ‘ teign’
passqu’il avE lé dents creuses

Ca y’i tiraillE la binett’
et en vEyant le p’tit mouton de lin
i s’dit :” j’vas n’en férr’ qu’Enn’ bouchée
de c’tE p’ti mizritt
et j’vas quandd’ mémm
me bouchE les dents creuses "

Le maoudit loup qui v’lE baïre li aoussi
s’mit à gueulE
" ouh ouh ouh ouh ouh : dis donc , l’nabot
qui c’ét’y qui t’a donnE l’daïe de fourrE
ta p’titt’ goule , et ton musiaou
dans l’iaou que j’vieux baïre
et que , par le fait,
ell’ é toutt’ troublE , toutt’ mElEyE
j’vas tn’en foutt Enn’ satré verdé, "
et à part li , i s’dit d'sa greusse voix
j’vas n’en férr’ qu’Enn’ bouchée d'ren en tout "

Le p’tit mouton , i s’mit à n’ava la tremblote,
pourtant , i l’avE pas la tremblote
pas pus qu’la salop’rie d’cocotte

i bavE pas , i l’vE bon r’gard

I s’ramissi sus li , i s’fit tout fin petit
et y dit : [en voix de tête]
" j’le fais pas d’à l’esspré
et pi j’voudré surtout point vous offensE

C’que j'fé , cé que je sE entrain d’baïrr’ ,
pass’que j’avE si tellement soif !
Mé , j’vieux surtout point vous dEtourbE
Je n’touche liaou que bé lin d’vous
jE sE à pus d’vingt métt , comme qui dirE:
Enn’ volée d’tèque en d’ssous d’vous
faut quandd’ mémm pas poussE
J’ai pas peu d’ta , mé viens pas m’touchE "

Mé l’aout’ grand mEchant loup ,
qu’étE Enn’ vra tégnn’
car pus tégneux que tous l’z’aoutt’
y y’i rEpondit :

" Mé, cent vingt mille wagonnées d’charr’tés d’pommes cuEtt’ ,
j’te dis, p’tit bon d’hui,
que tu ramaougg’ mon iaou ,
et mémm’ que tu l’as dEja fé
l’Ennée dErnière , spè’ce de p’tit salopard "

le p’tit mouton , EpouvantE, terrifiE , transi,
y’i rEpondit :
" cé pas possibl’ , pisqu’ j’étE point nE "

le grand mEchant loup rEtorquit :
" ouh ouh ouh Ah cé pas ta ?
Si cé pas ta , cé tout comm’ , cé ton frErr’ , ou vantié bé queuqu’un d’chez ta ,
et pis fi d’gauche,
jEmm point lé p’tits ren en tout comm’ ta qui m'rEpondent effrontément
j’va t'n’en férr’ qu’Enn’ bouchE , de ta p’titt’ gueull’ ,
espéce de p’tit crapa "

et la dessus, la sale bétt’ qui huchE
" ouh ouh , j’ai médent , ouh ouh gévaudan "
attrapit le p’tit bêlant entErr’ sé machoires
s’enn n’allit et l’mangeit

moralité:
Inn’a cor bé dé greux qui bouff’ lé p’tits


Notre patrimoine littéraire : La Fontaine Livre 1 Fable X : le Loup et l'agneau

D'une érudition sans faille , le jeune La Fontaine réfléchit et ferraille contre les gens de pouvoir et au lieu de les flatter, les parodie pour soutenir les petites gens .

La raison du plus fort est toujours la meilleure

Nous l'allons montrer tout à l'heure.

Un Agneau se désaltéroit

Dans le courant d'une onde pure.

Un Loup survient à jeun, qui cherchoit aventure,

Et que la faim en ces lieux attiroit.

« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage?

Dit cet animal plein de rage

Tu seras châtié de ta témérité.

Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté

Ne se mette pas en colère;

Mais plutôt qu'elle considère

Que je me vas désaltérant Dans le courant,

Plus de vingt pas au dessous d'Elle;

Et que par conséquent, en aucune façon,

je ne puis troubler sa boisson.

Tu la troubles, reprit cette bête cruelle;

Et je sais que de moi tu médis l'an passé.

Comment l'aurois je fait si je n'étois pas né?

Reprit l'Agneau; je tette encor ma mère.

Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.

Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens;

Car vous ne m'épargnez guère,

Vous, vos bergers, et vos chiens.

On me l'a dit : il faut que je me venge. »

Là dessus, au fond des forêts

Le Loup l'emporte, et puis le mange,

Sans autre forme de procès.

jeudi 26 avril 2007

Notre patrimoine Breton: le monument de Saint Aubin du Cormier

Histoire de la bretagne vendredi 28 juillet 1488 Sur le Web Agence Bretagne Presse

Le combat commence par une décharge générale des deux artilleries qui fauche, dans chacun des deux camps, beaucoup de monde. C’était alors la coutume de tirer au début du combat, car on mettait beaucoup de temps par la suite à recharger les pièces.

Puis l’avant-garde des Bretons, sous le commandement du Maréchal de Bretagne, Jean de Rieux, s’élance contre la droite des Français, dévalant la pente du coteau au cri de Saint-Samson ! qui était le saint du jour, et un des saints fondateurs de la Bretagne. Les Suisses criaient de leur côté Saint-Lau, Saint-Lau (La Borderie T.4).
ABP

Notre patrimoine Breton: le monument de Saint Aubin du Cormier; les 800 soldats Allemands du Saint Empire


Notre patrimoine Breton: le monument de Saint Aubin du Cormier: Les 500 Anglais, les 3500 Basques et Espagnols, les 6000 Bretons



Notre patrimoine Breton: le monument de Saint Aubin du Cormier

28 juillet 1488
L'armée bretonne est battue par

l'armée du roi de France à Saint
Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine).
Le duc de Bretagne François II doit
accepter de donner sa fille Anne en
mariage au Dauphin, le futur roi
Charles VIII. Celui-ci mourra sans
héritier en 1498, Anne devra alors
épouser son successeur Louis XII.
La Bretagne, indépendante depuis
la victoire de Nominoë sur Charles
le Chauve en 845, sera définitivement
rattaché au trône français en 1532.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la

Bretagne - Louis XII - Charles VIII -
Anne de Bretagne - Histoire des
Valois - Histoire de France -Le 28 Juillet - Année 1488

dimanche 15 avril 2007

comment fleurissent les poiriers, avec le refrain en gallo d'un vieille chanson campagnarde

y'a un nid d'pies dans l'périE
j'entends lé petits qui chantent
y'a un nid d'pies dans l'périE
j'entends lé petits chantE



mercredi 11 avril 2007

Tout en Gallo: © Tout fin pien d’vagues, voir original en français ensuite

Tout fin pien d’vagues,
Ça y’accouss’ et ça piacote à pus de cent à la fas
Comme dé saouvaïges

Y’avE Enn’ ventée à dEconnE lé beux
Sus l’bord de l’iaou,
V’la qu’on vEyE tout berzillE comm’ les bouEnneries
Qui s’trouvent au fin fond de l’iaou,
On n’avE pien lé mirett’s.

Et ma EbErluE,
J’té la en train d’daonsE, bézE par la lumiErr’,
Je n’y vEyé pus que par à coups,
Y’avE lé lames qui bErluizE en vat-et-vients
Et m’encrouillE.

V’la t’y pas qu’en d’ssus-nous,
Çà y’appEll’, ça huch', ça s’mElEy' au l’Ecumm’,
Le ciel y d’quErouiEill’ et s’y encraoudd’.

Je sE tout dEgrignou, v’la l’oraïgg’ qui s’ramEnn’
Et ça ramaougg’ tout fin pien au l’mont, la, bé haout,
Je n’saï pus ren en tout,
Et pas possibb’ de vas au y’où c’é-t’y que s’ra la piagg’.

Version Gallo : Zidorr', conteur gallo en bocage vitréen


Cent Vagues Sauvages poème original de Pierre Hurteaux lu ci dessus en Gallo

Cent Vagues Sauvages

Dans ce vent, vue des rives,
Scintillait comme opales
La couleur éruptive
Et crue des nacres pâles.

Egaré de clarté,
De dérive épanouie
En ourlets miroités
Vifs et vite évanouis
Sous le corset des lames,
Je dansais ébloui.

Alors le ciel acclame
L’écume et s’y enfouit.

Pas d’aplomb, et j’ignore,
En ces remous d’orage,
Le zénith au dehors,
Et où sera la plage.

Pierre Hurteaux

samedi 31 mars 2007

TOUT en GALLO : © Les siens qui té chaouds d'baïre

Les siens qui té chaouds d'baïre


Une énigme à résoudre :

Deux amis se rencontrent dans un bar : l'un d'eux lance un défi

" Je commande trois verres à bière ( le plus grand possible ) contenant de l'eau bien sûr, et pour toi, un verre à digestif (le plus petit possible) rempli d'eau ".

Départ de l'épreuve : mais en dehors de la table

` Je bois un premier verre tranquillement , et lorsqu'il sera vide , je le poserai sur la table, je n'y toucherai plus . A partir de cet instant, et de cet instant seulement, tu pourras saisir ton verre. mais attention , il y a deux conditions à respecter.

Aucun de nous deux n'a le droit de toucher le verre de l'autre , et les coups de jambes et les jeux de mains sont interdits. Enfin je fais le pari de boire les deux verres qui me restent avant que tu n'aies le temps d'écluser le tien

Comment ?

Vantié ben que pour Enn'arrivE à baïr' de l'iaou, en s'amusant au sien qu'allE bair' l'mieux, y té sur'ment chaouds d'baïre, lé vérr's l'eux paissE aux daies, y té si tellement avancE, la goule toutt' affétEe *, que I'Zidorr' disE en les vEyant faire:

" Y sont trempEs gEyés comme des saouces par en d'dans, ah ben dis don, y nn'ont une satrée bouennée dans l'cul ! Y vont cor portE dé sabiaoux à bascule ! "

De d'pé l'matin y Vé là entrain d's'encouragE , chacun y'eux tour:

"En vieux tu cor JE ilien?" "J'en vieux ben un p'tit ca

L'JosE y y'i versit enn' sacrée ration

L' JEllien, y y'i dit , par mEgnEr', pari

"Ah pas si bé le ben "

Faut dir' qu'y tE puteut génE au fourchE, tout l'temps envie d'gâtE l'iau, l'JEllien, le sien à qui on n'avE si tellement s'rinE la chanson, de d'pé cinq ou six dEcades .

"JEllien prends ta biqu' et pis t'en viens, la biqu' é tombE dans l'herbe, JEllien é tombE dans la ......

L'JosE, qui tE cor ben dans sa tête, c'EtE aoussi le pus bagoulard dé deux, le sien qui abobE tous I'zaoutt's, y y'i dit, au JEllien qui t'E pas si aïndE qu'çà :

"J'vas commandE trois vérrs à bière, avec de l'iaou E d'dans, et pour ta un p'tit vérr' avec de l'iaou E ddans itou, un p'tit vérr' grand comme un daié à coudd' ".

(I nn'a cor par sé nous des p'tits vérr's comme çà, où y'où qu'on n'peut mett' que l'peuce! On s'en sert t'y point pour servi la goutt', ou eunn' c'raîse aux bonnes fommes, apré I'mic, à la fin dé r'pas d'noces ou d'commères).

L'JosE y y'i ajoutit :

"J'baie* mon verr' le perniiE, apré je l'mets sus la tabb' ! Apré çà, personn' y peut pus y touchE, pas pus ma qu'ta ! Et pis faut pas y'étt' coulvassiE * ! Pas I'drE d'tapE, pas I'drE d'aguignE *, ni ds'abrivE *, gare à té patts! Faut m'sieud'. Ouai'es tu ben ?

Combé c'ét'y qu'tu paries ? j'vas ava fini dbairr' lé deux autt's verr's qui m'rEstent bé n' avant qu'tu n'baïes ton sien ! Hein , JEllien, combé c'éty qu'tu paries , enn' cuErvepansée * d'pommes pour mon cidd' , tant pir pour ta ?"

Le JEllien y n'en restit tout bEgaou pasque I'JosE, y but son verre, et enn' fa qui fut bu , y mit son ven' par dessus l'petit verr` au JEllien

Le JEllien fut bé dEpaîssE *, pasqu'y put pas prendd' son p'tit vérr', y l'avE pas drE d'touchE au vérr' au JosE.

BésE * cor enn' fa d'pus, Le JEllien, le vla qui n'en restit tout pEtouzE * !

1 n'en fut quitt' à r'payE Enn'tournée! Apré çà, y furent se recaoupi * .


Vocabulaire

cuErvepansée : cé le cuErve panse ( r'garde en haou le cuErve panse ) petite charrette , genre petit tombereau, qu'on tire alors qu'il y a une barre tranversale entre les deux timons, cette barre "crève la panse", à force de tirer.

affétEe: la goule affét'ée, le palais usé...

coulvassiE: farceur, mauvais plaisant

aguignE: agacer, provoquer

s'abrivE: se lancer, se jeter sur quelqu'un

dEpaîssE être attrappé, avoir été trompé

PEtouzE sens de péteux *

se recaoupi: se reposer, ou . revenir à la santé après une longue maladie, et aussi "guilleret", "te v'là ben recaoupi anF

bésE, bézer causer préjudice à autrui, tromper quelqu'un; le mot bézE qui s'emploie au sens actif ou passif, suivant que l'on béze quelqu'un ou que l'on est bézé, n'a en Bretagne que le sens de tromper, abuser , faire croire, et non pas le sens parisien que vous savez...

A noter que le cuErve panse photographié en haut est de couleur "bleu charretier",

très important: cette couleur éloigne les mouches et leurs chiures


un beau patrimoine qui a fait la guerre de 14-18 : le west pocket américain


un beau patrimoine qui a fait la guerre de 14-18 :
le west pocket américain:
Eastman Kodak Co à Rochester
l

il date probablement de 1916, beaucoup d'américains ont débarqué en France pour l'effort de guerre des alliés , ils avaient en poche ce minuscule appareil : plié :12x6x2,5 cm

Fabriqué par Eastmann Kodak Co à Rochester N.Y., il était dans la poche de beaucoup de soldats présents au front

ouvert, on pouvait le poser sur la table ou sur un autre support

doté du 25 et 50ème de pose, pose appuyée et pose en 2 temps , il permet de faire des prises de vue sur des films roulleau de 4,5 de large

le dos est doté d'une fenêtre rouge pour voir le n° de la photo et d'une miniscule fenêtre large comme le rouleau: sur ce dernier on pouvait graver avec un crayon métal les références de la prise de vue

Chapeau : 90 ans d'avance sur les numériques

vendredi 30 mars 2007

Voila un beau patrimoine : mais c'est très très bon

Voila un beau patrimoine qui se vante tout seul , les porcs en liberté, semblent savoir lire. Il est vrai que c'était du temps où chacun savait lire dès l'àge de 10 ans

Le savoir et le faire savoir se lisait au bord de la route nationale 135

Photo prise dans les années 1965 : à cette époque 'on lisait sur les pancartes des charcutiers :

" Dans l'cochon tout est bon , de la queue jusqu'au menton. "

ou encore : " De la tête à la queue, tout est délicieux ! "

© TOUT en GALLO : La pompe à bras (dans "Le jour le plus long " , on voit une machine identique en action à Ste Mère Eglise)

Les histoires de pompiers que nous allons lire n'ont aucun rapport avec les pompiers de ce début de siècle: on va dire comme dans les films "Les lieux et les personnages sont imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes ou des réalités actuelles ne serait que pure coïncidence". J'ai tenu à mettre celà en exergue , vu la qualité, l'efficacité et la générosité des brigades et des hommes du feu que tout le monde admire aujourd'hui.

La pompe à bras

Ca m'rappell' qu' y'a cinq six décades, y'avE dans un paï de par ce nous enn' brigade de pompiE qui n'avalent cor qu'enn pompe à bras.

Z'avaïent tout c'qui falIE: la vess' en cuir na et les boutons dorE au y'où qui y'a d'ssus des p'tites bombes qui pEtent, lé bottes en cuir, et pis et pis le cax' , de qua que l'p'tit JEllien , quand cé qui les avEvu passE, y m'dit: " Zidorr' les as tu vu les bonhommes avé leu chapiau de paille en fer?"

Z'avaïent tout c'qui falIE: Enn' pompe à bras, et tout fin pien d' bouyaou bé n'enroulE, et deux cent siaou en toile, plEyé et empilE I'z'uns sus I'z'autt' , que les piompiE porté à deux dans des resses*.

Le capitaine des pompiE tE terjous fiErr' comme artaban et couéffE au son cax bé dret sur le haou de la tétt' . Un cax' en cuivv' argenté, pasque c'tE J'capitaine, tandis qul'é bonhommes avaïent s'ment des cax' en cuivv'jaounn'.

Avant chaque manoeuvre, le capitaine bagoulard *, finfieuraou et bousinard * leu fEsE un cours su l'feu : i y'eux disE:

"Primo: j'mets ma main au feu q'y'a pas d'fumée sans feu,"

"Deuzio: faut ava lfeu sacrE, mé faut pas mettre de l'huile sus l'feu,"

"Troizio :faut pas jouE avé l'feu, cé pas une harassée* d'châtaignes"

"Quatrio: faut pas ava peu du feu, ni l'ava au dErriErr'*l et faut pas essEyE d'mouri à p'tit feu,"

et il ajoutE d'un air tt'à fait blèche *en s'bousinant*

:"Cinquio : Disé ma don les gas . pourqua cé ti qu'on dit quand cé q' queuqu'un i s'meurt : Feu Untel, alors qui vient s'Eteindd'?"

Voila la dernière recommandation, placé à vingt mètres du reussiaou, le capitaine criait tout en se bébraguettant :

« Sizio : Pour étt' pas emmerdE au feu, fEsé comme ma : dégagé vos bouyaoux, et fézé gilIE»

Quand cé qui partaïent en manoeuvv' ou bé au feu, y'avE I'permiE sapeur qui partE, en courant et en souffiant dans son clairon, averti l'bedeau d'sonnE l'tocsin. Y'avE deux sapeurs att'lEs sus l'timon de la pompe, comm' sus un cuErvv' panse, la satré pompe , ell' guerdingsE *, y'avE don deux autt' qui poussé et les dix ou douze autt' sapeurs qui sieuvé en finissant d'se rabillE. Terjous au l'cax' sus la tétt'.

suite et fin : tout en gallo :la pompe à bras et vocabulaire

Dans la pompe y'avE les bouyaou et Enn partie dé deux cent siaoux en toile pour am'nE, au lé bras des veïsins, l'iaou à la chaïnn'. Le reste dé siaoux té dans lé resses.

V'là t'y pas qui y'u l'feu à la Basse Ardaine, dans un logE. I tE neuf heures du soir, au soula.

Quand cé que l'tocsin sonnE, le sapeur JosE Boucard fut chez la mère Crapin pour dirr' qui fallE que l'Victor y s'habill' vite passque y'avE lfeu à la Basse Ardaine.

Y'avE pus d'lumiErr' chez la mère Crapin , le JosE Boucard y tambourini à la porte. Comme
ren n'se passE, le JosE y dit au Jullien Ripet qu'avE li aussi un clairon : « Corne, i va t'ouï » . Ca fut pas pus teu fait qu'la mère Crapin ell' mit sa tétt' avé son bonnet en dentelle et un grand châle à la fnétt' .

"Qua cé ty qu'y'a ? " qu'Ell dit du nez, pasque ell' tE toutt' enchifernée

"Faut qu'Ie Victor vient, pasque y'a l'feu à la Basse Ardaine "

"Ah dame , ill' é couchE l'Victor, fallE vni pus viff " qu'ell' répondit la mère Crapin en r'fermant la
fnétt'. I partirent sans l'Victor.

Nous lé gosses on sieuvE la brigade des pompiE, quand qui z'arrivirr' à la Basse Ardaine. le
capitaine y huchi:
" R'culez la charte, enchainEla reue , déroulE lé bouyaoux

et apré un temps:

"Face au feu fEsé gilE. Si ya pas assE d'iaù, téléphonE à VîtrE!

Quand ça fut fini, i r'v'nirent au bourg en formation , v'là qui croisirent le Victor qui s'dEpéchE
de couri à la Basse Ardaine. I y'i dirent de surveillE l' feu qui mourinE. Is'enn'allirent tout dret au
bistrot d'la Denise baïre des bonnes bolées, et des mics arrosés, mé terjous au l'cax' sus la tétt'.

Nous lé gosses on jouE queuqu'fa aux pompiE avé nos gilouErr' *, de qua qu'on fEsE gilE l'iaou sus des p'tits feux. Ca, on l'a jEmé dit pas pus à mEmain qu'à pEpa, pour sûr on n'aurE dErouillE !

VOCABULAIRE :

avoir le feu au derrière : prendre la fuite

bagoulard : bavard

blèche : hypocrite

bousinard : orgueilleux

Corne, i va t'ouï : appelle avec ton clairon, ou bé fé don du potin au ton clairon , fais le cornE , on va t'entendre

enchiferné : vieux mot français, encore et toujours dans le dictionnaire , à "enchifrené", enrhumé, pris du nez, embarassé de la gorge

finfieuraou : fier

gilouErr' : tige de sureau dont on a enlevé la moëlle centrale, et dont le piston en bois est garni de filasse , remplie d'eau, celà fait le même effet qu'une pompe à vélo , la tige de sureau ayant été garnie d'un petit orifice pour gicler. Dans le même genre on faisait les pEtouErr'.

guerdingsE : grincer, la machine grince

harassée & harassouEre : instrument en tôle, avec le fond en tôle croisillonnée et ajourée, pour griller les chataignes, ce n'est pas une poêle percée; une harassée c'est le contenant et le contenu entrain de griller.

resses . les resses sont des grands paniers sans anse, avec deux poignées aux extrémités, on faisait des "restées" de pommes ou d'pataches , et une resse pouvait servir de berceau si on mettait au fond une couette bourrée de balle d'avoine

s'bousinant : se gonfler d'orgueil


et bé le bé de merci aux pompiers volontaires de la fête de " la Guerche a cent ans "

mercredi 28 mars 2007

©Tout en Gallo : Bonne Vierge de Montaoutour *

©Bonne Vierge de Montaoutour *

(à lire tout haout , le E majuscule se prononcent comme dans “de”) . Cé Enn' bonn' fomm', la Phine BouviE, qui prie la Bonn' ViErgg'.
écrit par Zidorr' à la suite de la lecture d'une prière provençale en l'église de Venasque, village du Comtat Venaissin, au moyen age cette église remarquable était le refuge des évêques de Carpentras)

Je caouse avé ta, bonne Viérgg’ , mé j’vas léssE mon papîE Ecrit dans l’bouquet qu’j’ai apportE.
Ça, cé vra , on s’conné bé entErr’ nous : je sE la Phine BouviE de Chap ifE.
Ça fé bé dix fa que je viens vous vas , la Marie ; en vaïsine, en commèrr’, entErr’ bonnes fommes : d’un quieutE : la Phine , astour veuvv’, de qua j’été la bonn’ fomm’ au Polytt' BouviE , de l’aoutt’ : la Marie , la fomme au Pèrr’ Joseph .

Je sE v’nue , dans l’temps quand cé qu’j’été Enn’ toutt’ p’titt’ garce, avé pEpa et mEmain. Je m’rappEll’ : j’avé mon p’tit pegnE avé mon p’tit raïssiE. J’té fiErraoudd’dans mé cotillons tout fin neu.
Je sE r‘venue , quand cé que j’té fille. J’avé mis mon biaou fichu à carreaux et ma p’titt’ mEdaill’ . Et je rié , au long dé rotes et dé charras, entErr’ deux dizainn’ de chap’let ou bé deux cantiques, que j’connéssé par coeur.
Je sE r‘venue Enn’ fas marriE . J’té au bras du Polytt', mon bonhomm’ . I tE si fiErraou de v’ni t’vas au ma qu’étE si belle au ma robe d’apré noces ! Il avE ti pas mis sé biaoux habits du dimanche avé sé bell’ hEnn’ en v’lou et sa vesse naïre du Mont Saint MichE ! J’apporté ma couronne de mariE. Pour tu bEniss’ la mézonnée et les garçailles à v’ni.

Je sE r’venue Enn’ fas mère, avé dé p’tites mains accuErchE à mé jupes . Enn’ fas, comm’ i pieuvE un p’tit qua en v’nant, v’la t’i pas qu’i n’ont pas bourdE d’piacotE dans lé p’titt’ rigoll’ faitt’ par lé reux d’timbEriaou : faou leu pardonnE, i t’aïn si p’tiots ! Pardonne lé , et bénis ma , la mèrr’, tu saïes ben c’que cé qu’dé quEniaou..
Je vous r’viens anE, à pus d’cinquante ans , et vantié bé pour le dErniE coup, pass’que je m’fais veuill’, et que je sE toutt’ pacaoudd’ , et bé dé fa dEgrignouse pour un ren !
Vous me r’conné t’Y ? Bonne Vierge de Montaoutour ?
AnE , je r’viens toutt’ fin sE . Cé pas ren d’étt rEstE toute sE .
Le Polytt'’ , il é mort d’une attaque , l’Enée dèrniErr’ , de qua , comme qui dirE un fractus à la cocarde!
Et pis, lé Efants ont grandi; bé le bé se sont Enn’allE ; nj’a ti pas un qu’é allE jusqu’à Laval, un aoutt’ à FougErr’, et l’pus dEgourdi, d’l’aoutt’ queutE d’Paris , à Compiègnn’ . Lé z’aoutt’ , i marchent tout fin sE, et i me sieuvv’ pus !

Je sE t’i pas comme vous , Bonne Vierge de Montaoutour , par apré la mort de vott’ minot , l’Jésus .
Je sE v’nue vous vas , passque je sE toutt’ fin sE et qu’anE , vous aussi ; vous étt’ toutt’ fin sE, comme qui dirE, ma!
Je viens caousE un p’tit qua, entErr’ bonnes fommes , entErr’ mères.
Ça fé t’i pas piEsi de ballossE ? Bonne Vierge de Montaoutour ?*
AnE , j’ai passE par lé p’titt’ rotes le long dé has ? J’lé conné bé , vous l’savé bé, mé cé bougrement du à nos àges, et pis , i fEsE chaou anE , et cé bé futant, je sE bé lassE !
Par apré , i va falla que je r’tourne cé nous, lé vaches et lé cochons i z’attendent pas !
Ça vous génn’ pas que j’m’assise un p’tit qua ; I fé bon dans vott’ belle Eglise , er’fétt’ à neu , y’ pas si longtemps d’ça , I fé bon d’vant vott’ imaïge , Bonne Vierge de Montaoutour?

J’ai si tellement de cheuses à vous dirr’. Et je n’saîe point par au y’ou qu’i faout que j’enc’mmence , cé vra, je n’saïe point par par qu’eu bout c’mmencE !
Ah pi si , je vieux vous r’merciE , Bonne Vierge de Montaoutour.
Je vieux vous r’merciE passe que l’Polytt' a tE un bon bonhomme pour ma , pas bé caousant , mé fidèll’ , point en tout courrou, attachE à son ouvraïge, et terjous de bonn’ humeur , et rigolo avec ça!
Je vieux vous r’merciE passe que mes dix gosses ont tous restE en vie , z’ont bé profitE , et bé réussi !
Je vieux vous r’merciE passe que, si qu’on n’a pas iu bé lé bé d’sous , on n’a jE mé manquE d’pain
Je vieux vous r’merciE passe que j’ai cor’ lé pattes solides , les mains avantaïgeuses , et la langue bé pendue !
Je vieux vous r’merciE passe que j’ai té si tellement occupE que j’é pas iu l’temps d’pensE à d’qua d’pas bon . Queuqu’faï j’é bé dit du mal des z’aoutt’ , et pis cor queuqu’faï j’é bé envEyE prom’nE le Polytt' , pûteut vivement , quand cé qui’il avE bu son coup au cul d’la tonne et qu’i portE des sabots à bascull’, et pis cor queuqu’faï j’é donnE des p’tit’ verdées aux gamins quand cé qui m’énervé, et quand cé qui bêtisé !

Vous savé , Bonne Vierge de Montaoutour , faurrE y’étt’ Enn’ Sainte comme vous , pour EvitE ça .
Mémm’ les jours ou y’avE si tellement d’ouvraïge et dé soucis par dessus l’marché , hé bé , j’ai fé ma prière tous les matins et tous lé sa . J’ai jEmé oubliE « l’j’vous salue Marie » . J’ai terjous fait Enn’ croix sus l’pain avant de l’coupE, pas Enn’ seull’ fa , j’a manquE la méss’ le dimanche , et pourtant on habitE bé lin d’l’Eglise .
Mé je crE bé que j’vous ennuill’ . L’ temps pass’ bé vite à contE comme ça entErr’ bonnes fommes . Y’a l’soleil qui vieu allE s’couchE . I va falla qu’j’m’en r’tournn’ à travé lé rotes et lé charra .
Allé, Bonne Vierge de Montaoutour, à la r’vEyurr’ , cé vantié bé la derniEre fa .
Allé vous vous rapp’lE d’ma visite , Bonne Vierge de Montaoutour ?
Parlez don d’ma à vott’ gars , le Jesus !
Vous , la Marie, Vous Vous rappell’rez de la Phine BouviE de ChapifE , Bonne Vierge de Montaoutour ?
Pour mieux vous rappl’E , je vous léss’ mon papiE, ma p’titt’ létt’ .entErr’ lé fleurs de mon bouquet d’mon jardin .

Phine BouviE


Montaoutour *


Montaoutour * en Gallo. C’est la jolie commune de Montautour, tout près de Vitré. Du haut de la tour du clocher on aperçoit , par très beau temps, 33 clochers d’Ille et Vilaine, et le Mont Saint Michel.


Une paroisse, dépendant alors de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, s’était formée dès le XIe siècle autour du sanctuaire de Notre-Dame du Roc ; elle reçut au milieu du siècle un important privilège dont jouissait déjà l’abbaye de Redon : les habitants du pays compris entre la Loire et la Manche qui avaient fait voeu d’aller à Rome et en étaient empêchés par un motif légitime, pouvait s’acquitter de leurs voeux en se rendant trois fois au cours de la même année dans l’église de Montautour.

mardi 27 mars 2007

Notre patrimoine: La mesure à grains ou à liquides : le setier, le muid, le boisseau

En France , on compte environ 36 000 communes, dont l'une s'appelle Treize-Septiers en Vendée (85 600). Le Setier, écrit naguère Septier ou Sextier est une ancienne mesure de matières sèches ou de liquides. Selon les localités, les mesures variaient tout comme le pot, la pinte. Chacun s'accorde à dire que le Setier de blé de Paris correspondait à 12 boisseaux et contenait 159 litres.

Ce nom , assez unique, Treize-Septiers est probablement l'effet d'une redevance en nature payée aux seigneurs du lieu par les premiers habitants, c'est une supposition et il y en a d'autres pour l'origine du nom Treize-Septiers.

Il y a 11 mesures pour les matières sèches depuis l'hectolitre jusqu'au demi dl.

Les mesures pour les matières sèches doivent être construites en bois de chêne, de hêtre ou de noyer, on peut aussi les fabriquer en cuivre et en tôle ( peu usitée ). Leur forme est cylindrique, et elles doivent avoir le diamètre égal à la profondeur.

Ce boisseau que l'on voit à gauche plus bas est, suivant les régions, de contenance variable, environ 13 à 15 l

le muid de Paris avait une capacité de 18 hl pour les matières sèches; le muid de vin était environ de 268 l. En province sa contenance variait de 270 à 700 l.

Le Setier de Paris contenait pour les liquides environ huit pintes, pour les grains il était là 12e partie du muid .






















cette carte des mesures était exposée dans les écoles de France >>> 1960

lundi 26 mars 2007

Patrimoine récent à Balazé monument à la vie , à l'espoir

monument à la vie , à l'espoir

Le 7 mai 2006, en présence de M. Pierre Méhaignerie - ancien garde des sceaux – député-maire de Vitré, et de M. le maire de Balazé, Paul Méhaignerie, les habitants de Balazé, commune située à 6 km de Vitré, au nord-ouest sur l'axe Vitré -Fougères, étaient conviés à l'inauguration du monument à la Vie à l'Espoir, réalisé par le sculpteur Louis Derbré d'Ernée

Louis Derbré, créateur du célèbre Mémorial d'Hiroshima et de plusieurs monuments de la paix, est chevalier de la Légion d'honneur

Cent noms de personnes de Balazé, du XXème siècle, mortes pour cause guerre , sont inscrits au pied du monument de bronze dédié

" à la vie , à l'espoir "



dimanche 25 mars 2007

Tout en gallo et ensuite des explications : La compiaintt' de BalazE

La compiaintt' de BalazE !

La compiaintt' de BalazE a t'E Ecritt' par l'abbé Barbotin, je crE qu'cé du temps au y'oû qui y'avE ti cor pas les fétt' de la Joie. Dé fétt' , comm' inn' a pus guErr' asstour . Passque y'a pus bé le bé d'cultivateurs. La compiaintt' de BalazE, elle tE chantE aux réunions de famille, aux commèrr', aux commugnions, et aux noces , aux r'pas des anciens combattants, et asstour, queuqq'fa cor dans lé clubb* d'anciens, ou bé dans les bouèzz'.
La compiaintt' de BallazE

1 A la haoute HunaoudiEre
Matra, lonla, lidéra, lonia,
A la haoute HunaoudiEre
Dans l'bourg de BalazE
Dans l'bourg de BalazE
Dans l'bourg de BalazE
HE, hE

2 Y'avE la grand'Perrinn',
Matra, lonla, lidéra, lonla,
Y'avE la grand'Perrinn',
Qui voulE s'Etabli,
Qui voulE s'Etabli,
Qui voulE s'Etabli,
Hi, hi

3 Au 1'taoupiE d'la commune ,
Du nom d'Piérr' Rabouill'aou

4 Mé la mérr' de Perrinn'
TE point mal embouson

5 Quand l'gas vint férr' la d'mandd'
Ell' le r'gardit d'travé

6 Grand viaou, t'as l'érr'trop bétt'
Vieux tu ben t'EnnalE

7 Ça y monti aux païes
i n'en va t'foutt' Enn' tournE

8 i y'i tordi la goull'
A grand coups de trous d'choux

9 Hola, i m'assassinn'
i va tout dEmanchE

10 J'ai la tétt' sens d'vant der
Je n'sE pus c'que férr' de ma

11 Ben teu, vint Monsieur l'Maire
ConstatE lé dEgats

12 La mèrr' , tE comm' unn'moch'
Au son z'yeux gaouch' pEtE

13 On n'enfermi l'gas Piérr'
En prison à VitrE

14 L'povv' bougg ' dans sa bouett'
AvE bé n'à mangE

15 Mé n'avE point à bèrr'
Car i n'y pensirr' point

16 A BalazE , sans bèrr'
Damm' onn' n'va pas bé lin

17 A force de tirE la langue
i nn'put pus la rentrE

18 Et de d'pé c'temps
Perrinn' , Enn' n'fait pus que d'braillE

19 Au bout de six semainn'
I finit par cuErvE

20 Et la grandd Perrinn'
Enn' n'fEsE que d'braillE

21 La morall' de l'histouèrr'
Cé qui y'Enn' n'a qu'ont bé du dE

22 Y'a bé du dE sus la térr'
Avant que d'allE d'dans